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Lettre Zazakely Suisse

Lettre Zazakely Suisse

Notre retour de Madagascar!

 

Mesdames et Messieurs,
Chères amies et chers amis,

Voilà un mois que Jonas et moi sommes rentrés de notre séjour à Madagascar, et il est donc temps de vous rendre compte de ce que furent nos trois semaines sur la grande île rouge.

Après un passage éclair à Antananarivo, à Akamasoa (chez le Père Pedro) et à l’association Mirana (de notre amie Juliane), nous avons retrouvé à Antsirabe nos amis de Mahazine et de Fiadananatsoa.

De manière générale, le constat est le même partout. Comme Juliane nous en avait fait un premier aperçu (son compte rendu de décembre est sur notre site), la situation à Madagascar ne s’est de loin pas améliorée. Dans le sud, cela reste très compliqué avec la sécheresse. Dans la région des hauts plateaux, les produits de base sont compliqués à trouver et très chers. En 2006, 1 CHF était égal à 1’800 ariary, alors qu’aujourd’hui, pour ce même franc, nous recevons 4’800 ariary… L’inflation est terrible et la pauvreté continue à s’accentuer. Plusieurs raisons à cela, et pour certaines les mêmes que chez nous : le Covid et la guerre en Ukraine. Les élections malgaches de cet automne semblent également impactantes. Les périodes pré-électorales ne sont jamais simples, mais les conséquences dans un pays aussi pauvre que Madagascar sont bien plus graves que chez nous…

Ceci étant dit, sur les deux sites, nous avons retrouvé des personnes demandeuses d’aller de l’avant, même si un certain nombre de mauvaises habitudes ont été prises, particulièrement durant le Covid. Cela nous a permis d’en reparler et de redéfinir les attentes de part et d’autre. Et aussi de tirer certaines leçons de ce qui a été vécu et de ce qui se vit actuellement. Prenons donc site par site:

À Mahazine :
 

  • Nous accueillons toujours 300 élèves. Mahazine reste un centre social dans lequel tout ce qui touche à l’éducation, l’enseignement, la santé, le bien-être s’est développé et se développe encore.
  • Cette école a pour objectif de réintégrer les enfants dans l’école ordinaire. Cela pose donc des questions d’organisation, particulièrement au niveau des suivis, des programmes et des échanges entre écoles.
  • Le quartier de la Paix est très reconnaissant de ce qui y est fait, contrairement à celui de la Solidarité avec lequel nous avons donc décidé d’arrêter de collaborer.
  • Le comité des parents fonctionne et des activités parents-enfants-professionnels auront lieu cet été. Par exemple, l’entretien des espaces extérieurs de l’école.
  • Nous avons un soutien important de la part de la communauté des Soeurs de l’Evangile (Charles de Foucault) qui vivent dans la quartier de Mahazine. Elles interviennent principalement dans la santé et l’hygiène des familles du quartier, et à la prison d’Antsirabe.

 

Nous allons donc :

 

  • Poursuivre notre soutien en ce qui concerne l’éducation, l’enseignement, le soutien social et la santé… en collaboration avec nos amis français ;
  • installer des toilettes sèches dans le quartier de la Paix et une place de jeu sur le site de l’école.

 

À Fiadananatsoa :

  • CSB: Malgré les différentes crises qui ont amené moins de patients (car moins d’argent), le Centre de santé de base a continué à fonctionner en faisant surtout de la prévention. Aujourd’hui, les patients reviennent petit à petit et nous nous rapprochons des chiffres d’avant Covid.
  • La maternité: 22 enfants sont nés depuis le début de cette année et 6 mamans ont été envoyées en ville pour des complications. Si on se réfère aux 180 enfants nés à la maternité depuis son ouverture (il y a 8 ans), il semble que les mamans souhaitent aujourd’hui profiter davantage des services de la maternité. Ceci est peut-être en lien avec le Covid. Les interventions pré- et post- natales sont particulièrement utiles et appréciées par les mamans.
  • Elevage et culture: Nous avons constaté que le terrain est utilisé à bon escient et qu’il y a une volonté de fournir les matières premières à Mahazine (riz, haricots,…). Une partie est utilisée comme nourriture pour le bétail pendant la période où il n’y a pas d’herbe.

 

Nous allons donc :


  • Faire en sorte que la ferme soit la plus autonome possible, mais pas au détriment de Mahazine. Elle doit être au service de Mahazine.
  • Rechercher au plus vite un médecin.
  • Renoncer à y faire des apprentissages.
  • Créer une structure d’accueil de jour, dans un premier temps, pour les enfants handicapés.
  • Réfléchir à la relève d’Orolie qui a dépassé l’âge de la retraite.

 

Nous encourageons les responsables des deux sites à se réunir régulièrement pour échanger sur leurs pratiques respectives et leurs interrogations. Afin de partager leurs connaissances.

Nous sommes retournés à la prison d’Antsirabe. Cette prison qui est conçue pour accueillir environ 350 détenus en compte actuellement environ 1'350: hommes, femmes et jeunes confondus. La partie des mineurs peut accueillir 26 à 28 jeunes. Aujourd’hui, il y en a plus de 80. Les jeunes « en trop » sont placés chez les adultes, avec tous les risques que cela comporte.

Comme nous avons pu le faire pour les femmes il y a 5 ans, nous souhaitons aménager au mieux la partie des mineurs. Il n’est évidemment pas question de se substituer à l’état en créant une prison pour mineurs plus grande, mais de profiter des surfaces existantes pour apporter des aménagements dans les dortoirs, créer deux salles (une de classe et une de loisirs), installer des toilettes sèches, un coin pour les soins et l’hygiène et une cuisine. Ainsi, nous espérons préserver un espace exclusivement dédié aux mineurs.
Nous avons visité la partie des femmes et nous avons constaté avec plaisir que tout ce qui avait été aménagé est toujours en état et respecté.

 

Voilà un long message qui nous permet de mettre à jour nos informations.

Nous vous rappelons que pour réunir les sommes nécessaires à la réalisation de ces divers projets, nous ferons deux brunchs, de 9h à 14h:

 

  • le 10 septembre 2023 à Chaniaz (commune de Hautemorges)
  • le 8 octobre 2023 à Fresco (Lausanne), sur les escaliers qui relient le Grand Pont à Payot (Il s’agira de brunchs à emporter !)
  • Pour les inscriptions: https://forms.gle/kf4FWEy18kYvFqbq9, par téléphone (079 278 02 07) ou par mail ().
  • À chacun des brunchs, il y aura un petit marché avec de l’artisanat malgache.

 

À tout moment, vous pouvez trouver cet artisanat chez nous. Nous avons de nouveau du poivre (noir, blanc et sauvage) et des épices (massala, curry, curcuma et paprika). N’hésitez pas à consulter le site internet ou nous contacter!

Enfin, nous sommes toujours à votre disposition pour toutes questions complémentaires que vous auriez ou pour une présentation dans le cadre de votre association, école, groupe de partage,….

Si l’association fonctionne, c’est grâce à vous. Si les 300 enfants de Mahazine sont scolarisés et nourris, si une partie des détenus de la prison d’Antsirabe ont des meilleures conditions de détention, si les personnes handicapées de Fiadananatsoa seront mieux prises en charge, si les mamans accouchent dans de meilleures conditions, si les patients du CSB peuvent continuer à être soignés, … c’est grâce à votre soutien! Nous comptons donc sur vous pour continuer cette aventure avec nous. MERCI.


Nos meilleurs messages pour cet été et au plaisir de vous croiser lors des brunchs de cet automne.

 

Pour l’association

Jean-Pierre et Monica