• 28BFF508-51F7-4FF4-A2E5-E0A210F18CFE 2.jpg

Gaël

Témoignage Mada

7 semaines au terrain

Après deux grandes semaines à travers le sud-ouest de l’île en compagnie de Mickaël et de deux amis, après la traversée des hautes terres sur la RN7, après une baignade dans le Canal du Mozambique et l’escalade des Tsingy, je découvre mon lieu de vie pour les sept prochaines semaines : des rizières et un dispensaire égayés par la présence d’Orolie, Ando, les jeunes couturières, leur professeure, les journaliers qui travaillent au domaine, Dr Nana, Francine ainsi que des zébus, des poules et des lapins. Je m’installe donc au dessus du dispensaire aux côtés de Mickaël. Accueilli chaleureusement par Orolie et Ando, je m’acclimate gentiment au rythme malgache et aux travaux de la campagne. Evidemment, je n’ai pas manqué de passer les premiers jours au terrain, bloqué entre mon lit et les toilettes à cause d’une bactérie ou d’un parasite inconnu au bataillon exterminé par un antibiotique très puissant ! Heureusement nous avions droit à un trône de luxe, ce qui a quelques peu allégé le dures heures passés en sa compagnie.

Les deux premières semaines ont été très chargées avec le projet de mise en place de deux ruches sur le terrain. A partir d’un pin coupé sur le domaine, nous avons commencé la construction à l’aide des preux menuisiers du village voisin - qui deviendront probablement sourds dans quelques année sous le chahut des machines et sans protection pour leurs oreilles... Mais bienvenu à Maga où les soudeurs mettent des lunettes de soleil ! Après quelques finalisations sur les ruches, nous avons pu enfin, grâce à la pépinière d’Antsirabe, y faire loger deux petites colonies d’abeilles qui ont rapidement pris leurs marques ! En parallèle, je me suis associé à Mickaël pour donner les cours de français aux jeunes couturières, avides d’en savoir davantage sur la langue de Molière. Jamais encore je n’avais vu des jeunes adolescentes aussi intéressées et bosseuses. Amatrices de chansons et grâce à la guitare laissée par Kilian, nous avons gentiment commencé à leur apprendre des chants en français. Une réussite !

Petit à petit je commence à participer aux travaux des champs, un dur labeur. Sous le soleil, pieds nus dans la terre rouge, tout se fait manuellement ! Mais quelle bonheur de suer au contact de cette belle terre nourricière. Pourtant, on comprend mal comment les journaliers arrivent à effectuer ce labeur toute la journée durant des mois, des années. Impossible pour moi de suivre leur rythme, leur endurance. J’ai acquis énormément de respect pour ces gens qui malgré cela garde un immense sourire.

Je n’ai pas participer à la vie du dispensaire. Cependant, ce fut très beau de voir chaque matin quelques personnes attendant son ouverture, de voir ces paysans avoir accès à des premiers soins et aux médicaments.

Toutes les semaines passées au terrain m’ont apprises énormément de choses pratiques mais aussi humaines. J’ai aussi appris à vivre au jour le jour, à ne pas être presser de tout faire en même temps. Cela peu paraître un peu cliché mais c’est pas anodin et ça fait du bien ! De retour en Suisse on se rend vite compte qu’ici ce n’est pas possible (ou très difficile)… Dommage !

Merci à Orolie et Ando pour leur accueil familial et à tous les agréables moments passés au terrain que je ne suis pas prêt d’oublier. Merci à la famille Counet de m’avoir permis d’aller vivre cette expérience originale et très enrichissante.

J’espère qu’un jour, peut-être, il me sera possible d’y retourner et de voir l’évolution de ce lieu magnifique.

Longue vie aux abeilles malgaches, qu’elles y procurent un doux nectar !

Gaël

Contact

 

Association Zazakelysuisse
Sur Ville 9
CH - 1136 Bussy-Chardonney

 

info[at]zazakelysuisse.ch

+41 (0) 79 278 02 07

 

Newsletter

Situer Zazakely